Le partage du gâteau des Rois achève le temps de Noël. Cette conclusion gourmande a lieu au moment de l’Epiphanie, le 6 janvier, soit 12 jours après Noël. Comme l’Epiphanie ne coïncide pas toujours avec un jour chômé, on a coutume de la célébrer plutôt le premier dimanche de janvier quand tous peuvent se réunir.
Brioche ou galette feuilletée ? A l’origine - au temps des romains – c’est un gâteau fourré aux fruits et garni d’une fève, première graine comestible du printemps d’alors. Ce dernier est partagé par toute la maisonnée lors des Saturnales, qui célèbrent l’allongement des jours après le solstice d’hiver. Tous y participent, maîtres et esclaves confondus. Celui qui obtient la fève, qui qu’il soit, est le roi du jour. Les rôles entre maîtres et esclaves sont inversés.
C’est seulement au IIIe siècle que Rome christianise cette fête païenne pour symboliser l’Épiphanie, liée à l’apparition divine de Jésus aux Rois Mages. L’Epiphanie comme les Saturnales annonce une ère nouvelle.
Au XIVe siècle les Papes d’Avignon, apportent ce gâteau en France. C’est une couronne briochée. La forme ronde représente le chemin parcouru par les Rois Mages et les fruits confits, produits alors à Apt, les trésors qu’ils ont offerts à Jésus.
Depuis, le reste des pays francophones a adopté la galette à la frangipane garnie d’un sujet, alors que la Provence reste fidèle à la brioche d’origine. Cette brioche cache 2 objets, le sujet mais aussi la fève, survivance des Saturnales. Le gâteau est partagé en autant de parts que de convives, le plus jeune se cache sous la table pour attribuer les parts au hasard. Celui qui « a la fève » doit offrir les prochains gâteaux et les réjouissances durent jusqu’à la fin du mois de janvier !