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Un Noël en Provence n°1
4 DECEMBRE : début des festivités calendales le blé de la SAINTE-BARBE
Le 4 décembre des grains de blé ou des lentilles sont plantés dans 3 coupelles qui représentent la Sainte Trinité. Elles orneront la table de Noël puis la crèche jusqu’à l’Epiphanie, à l’arrivée des rois mages le 6 janvier.
Placées ensuite en pleine terre, on espère que l’adage : « quand lou blad vèn bèn, tout vèn ben » se vérifiera. « Quand le blé pousse bien, tout pousse bien ». Si le blé est bien germé à Noël, la prochaine moisson sera bonne et l’année à venir prospère.
Sainte-Barbe est fêtée le 4 décembre, aux alentours du premier dimanche de l’Avent. Barbe ou Barbara est reliée à la puissance du feu divin qui protège et sauve, mais aussi à la force de renouveau de la nature au cœur de l’hiver. Elle est la patronne des pompiers et de toutes les activités en lien avec le feu.
Cette tradition chrétienne est l’adaptation de coutumes anciennes, remontant aux premiers temps de l’agriculture. Les communautés humaines, soumises au sommeil hivernal de la nature, craignaient que le réveil de la végétation ne se fassent pas ou mal. Mettre à germer à l’avance quelques graines des semailles suivantes quand les jours sont les plus courts conjurait ces craintes.
LA CRÈCHE : le cœur de la magie des NOËLS PROVENCAUX
Son installation et sa place dans la maisonnée suivent quelques règles communes. Celles-ci varient dans le détail, car la crèche est la traduction de la personnalité de chaque famille.
On l’installe le premier dimanche de l’Avent et elle reste en place jusqu’au 2 février, jour de la chandeleur. Jésus est ajouté dans la nuit du 24 au 25 décembre ou bien le 25 décembre au matin par le plus jeune membre de la famille. Les rois mages arrivent enfin le 6 janvier à l’Epiphanie.
La tradition des crèches est très ancienne sous sa forme vivante. Les églises organisaient des représentations de la Nativité jusqu’à la Révolution Française. A la fermeture des églises en 1793, les provençaux ont continué en créant chacun chez soi sa petite crèche.
Ces petits saints ou « santoun » sont d’abord fabriqués par chaque foyer avec les moyens du bord. C’est le sculpteur marseillais Jean-Louis Lagnel (1764 – 1822) qui crée leur version en argile peinte, toujours actuelle.
En plus des 11 santons indispensables à la crèche : la Sainte Famille, l’âne, le bœuf, l’agneau, le berger, l’Ange Gabriel et les 3 rois mages, les autres personnages représentent le village provençal idéal du de la fin du XVIII siècle, au gré des envies de chacun. Mais rien ne limite la créativité en la matière : toutes les époques et les personnages y sont bienvenus.
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