En 2013 les maturités furent tardives, les rendements réduits et les vins plus orientés sur le fruit que sur la puissance.
Tout est parti d’un printemps frais et humide qui a retardé le démarrage de la végétation et a fait « couler » (avorter) beaucoup de fleur de Grenache. Ce cépage majoritaire à Chateauneuf du Pape est très sensible à ce phénomène de coulure. La pluie de fin juillet après de fortes températures n’a permis de rattraper que partiellement le retard végétatif du printemps, sur des quantités déjà réduites sur les Grenaches. Les vendanges ont démarré mi-septembre. Les Syrah et les Mourvèdre n’étant pas sensibles à la coulure leur proportion beaucoup plus importante qu’à l’habitude.
En blanc, l’appellation a également vu la proportion de Grenache baisser au profit des Clairettes et des Roussannes.
Les rouges, très colorés, présentaient à l’origine de belles acidités associées à un niveau d’alcool modéré et du fruit frais. Le fruit des Grenaches combiné à la structure, la fraîcheur et l’élégance des Mourvèdres et des Syrah a évolué sur les notes confites et épicées. Les tanins fondus et la fraîcheur persistante donnent aux dégustations actuelles beaucoup d’élégance et de longueur.
Pour les viandes rouges ou magrtes de canard grillés, les petits gibiers, les tajines aux pruneaux.
Les blancs présentaient une fraîcheur très aromatique sur les fleurs blanches et les agrumes, avec une pointe des fruits exotiques. Leurs belles acidités leur ont donné un vrai potentiel de garde à découvrir sans tarder. Pour accompagner des poissons grillés aux aromates ou des viandes blanches ainsi que des fromages de chèvre et de brebis frais ou affinés.