1991 illustre particulièrement bien l’influence de la météo sur le vignoble et l’effet du millésime, qui est la combinaison unique du terroir et du climat.
Végétation retardée, menaces de gel dont le mistral nous a préservés, coulure importante sur les Grenaches, les volumes ont été réduits dès le départ. Un régime de pluies défavorable et un été très chaud n’ont pas comble le retard de végétation et de maturité.
Les vendanges ont débuté en retard de 10 jours sur 1990. Les cépages blancs, les Syrah et les Mourvèdres ont donné d’excellents résultats contrairement au Grenache, qui a nécessité un tri très strict sur des quantités déjà réduites.
En plus d’être très faible en rendement (entre 20 hl/ha et 25 hl/ha) ce millésime atypique bénéficie d’une acidité assez exceptionnelle pour les blancs et les rouges, favorisé par la part moindre de Grenache qui le compose.
Le dégustateur bénéficie d’un extraction tannique naturelle aux Syrah et Mourvèdres et d’une finesse remarquable qui ont assuré une évolution toute en élégance et en nuances pour un plaisir abouti et immédiat.